Jean Jodin
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Jean Pierre Jodin |
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Jean Jodin, né le [1] à Genève et mort le à Paris, est un horloger et collaborateur de l’Encyclopédie genevois établi en France[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d'une dynastie d’horlogers huguenots établis à Genève, Jodin était le fils de Louis Jodin[3]et de Marie-Charlotte Lenoir de Paris[4], elle-même également fille d'horloger, de Jean-Baptiste Le Noir (1702-1780). De leurs trois enfants, Pierre, Jean et Clermonde Jodin (1710-1777), les deux fils furent tous deux horlogers.
Établi vers 1732 à Paris, il a continué sa formation chez son oncle maternel, Jean Baptiste Dutertre[5]. En 1734, actif et résidant rue de Seine[6], il fonda son propre atelier mais, faute d’avoir terminé sa maitrise à Paris, la fondation d’une entreprise lui resta interdite. Une ruineuse action en justice intentée contre cette exclusion aboutit à un jugement du lui attribuant ce droit, en conséquence de quoi il est officiellement devenu, le de la même année « maître horloger ».
De 1748 à 1757, il dirigea, à Saint-Germain, la fabrique de montres de Baillon de Fontenay, qui devait fermer en 1765. En 1754, il présenta au roi Louis XV et à l’Académie des sciences une montre automatique capable de fonctionner sans entretien un mois durant. Il a également fabriqué une horloge à deux pendules. On lui doit, en outre, la conception de la première idée de l’isochronisme du balancier par le spiral, qui est l’une des plus importantes conquêtes de l’horlogerie, dont Ferdinand Berthoud de Neuchâtel, devait prouver le principe et établir la théorie.
À sa mort, sans le sou, alors que son employeur, Baillon de Fontenay, était immensément riche, le Mercure de France de 1761 a fait son éloge[7]. De Marie-Madeleine Dumas Lafauzes, née en 1705, originaire de Lunel, elle aussi issue d’une famille de réfugiés calvinistes, veuve Lafauzes à 25 ans, rencontrée à Lyon, qu'il avait épousée, le 23 aout 1734, il avait eu une fille, Marie-Madeleine, née le , forcée, en 1750, de se convertir au catholicisme pour ne pas faire partie des calvinistes étrangers. Confiée à la garde de sa tante Marie Jodin, celle-ci l’envoya à l’école dans six différents monastères qu'elle devait tous quitter[8].
Lié à l’homme de lettres Denis Diderot par une amitié de plusieurs années, il a pris part à l’Encyclopédie[9].
Notes
[modifier | modifier le code]- Certaines sources donnent 1715 comme année de naissance.
- (en) Gillian Wilson, David Harris Cohen, Jean Nérée Ronfort, Jean-Dominique Augarde et Peter Friess, European Clocks in the J. Paul Getty Museum, Los Angeles, Getty Publications, , xii, 211 (ISBN 978-0-89236-254-7, lire en ligne), p. 196.
- Mort vers 1684 selon la Société Genevoise de Généalogie. « Louis Jodin ».
- (1681-1731) Voir Société Genevoise de Généalogie. « Marie Lenoir ».
- (v. 1705-1773)
- Renseignements biographiques et renvois vers les documents numérisés « Marie-Charlotte Lenoir x Louis Jodin horloger. »
- Fortunato Bartolomeo De Felice, Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connoissances humaines, t. 25, (lire en ligne), p. 835.
- (en) Felicia Gordon, « This accursed child : the early years of Marie Madeleine Jodin (1741-90) actress, philosophe and feminist », Women's History Review, no 10:2, , p. 229-248 (DOI 10.1080/09612020100200283, lire en ligne).
- (en) Gillian Wilson, David Harris Cohen, Jean Nérée Ronfort, Jean-Dominique Augarde et Peter Friess, European Clocks in the J. Paul Getty Museum, Los Angeles, Getty Publications, , xii, 211 (ISBN 978-0-89236-254-7, lire en ligne), p. 194.
Publications
[modifier | modifier le code]- Les Échappemens a repos, comparés aux échappemens a recul, avec un memoire sur une montre de nouvelle construction, Paris, S. n., .
Sources
[modifier | modifier le code]- (en) Felicia Gordon et Philip Nicholas Furbank, Marie Madeleine Jodin, 1741-1790 : actress, philosophe and feminist, Aldershot, Ashgate, , XII-224 p., 23 cm (ISBN 978-0-7546-0224-8, lire en ligne).